Plusieurs centaines de Juifs sont brûlés vifs par des foules tandis que les Juifs restants sont expulsés de force de Strasbourg.

Le massacre de Strasbourg a eu lieu le 14 février 1349, lorsque plusieurs centaines de Juifs ont été publiquement brûlés vifs, et le reste d'entre eux expulsés de la ville dans le cadre des persécutions de la peste noire. À partir du printemps 1348, des pogroms contre les Juifs avaient eu lieu dans Villes européennes, à commencer par Toulon. En novembre de cette année-là, ils se sont répandus via la Savoie dans les territoires germanophones. En janvier 1349, des incendies de juifs eurent lieu à Bâle et à Fribourg, et le 14 février la communauté juive de Strasbourg fut détruite.

Cet événement était fortement lié à une révolte des corporations cinq jours auparavant, dont les conséquences furent le déplacement des maîtres artisans, une réduction du pouvoir de la bourgeoisie patricienne, qui régnait jusqu'alors presque exclusivement, et une augmentation de la le pouvoir des groupes impliqués dans la révolte. Les familles aristocratiques de Zorn et Müllenheim, qui avaient été déplacées du conseil et de leurs bureaux en 1332, récupérèrent l'essentiel de leur pouvoir. Les corporations, qui jusqu'alors n'avaient aucun moyen de participation politique, pouvaient occuper le poste le plus important de la ville, celui d'Ammanmeister. La révolte s'était produite parce qu'une grande partie de la population, d'une part, croyait que le pouvoir des maîtres artisans était trop grand, en particulier celui de l'ancien Ammanmeister Peter Swarber, et d'autre part, il y avait un désir de mettre un terme à la politique de protection des Juifs sous Peter Swarber.