Johann Kies , astronome et mathématicien allemand (né en 1713)

Johann Kies (14 septembre 1713 - 29 juillet 1781) était un astronome et mathématicien allemand. Né à Tübingen, Kies travaille à Berlin en 1751 aux côtés de Jérôme Lalande afin de faire des observations sur la parallaxe lunaire de concert avec celles de Nicolas Louis de Lacaille au Cap de Bonne Espérance.

De 1742 à 1754, sur la recommandation du mathématicien Leonhard Euler, il est nommé professeur de mathématiques à l'Académie des sciences de Berlin et astronome à son observatoire. Ses rapports de cette époque incluent De la Situation la plus avantageuse des planètes pour découvrir les irrégularités de leurs mouvemens[1], Sur les Éclipses des étoiles fixes par la lune[2] et Description d'un instrument qui se trouve à l' observatoire de Berlin [3]. Dans son Rapport de quelques observations célestes faites à l'observatoire Royal, Kies écrit : « Les observations sur les éclipses sont extrêmement utiles, surtout celles qui sont exactes. Elles servent principalement à comprendre, si les théories sur le Soleil et la Lune sont bien ou mal constatées dans les tables astronomiques, et peuvent soit les confirmer, soit nous donner le besoin de les réformer."[4]

Il a ensuite enseigné également au Collegium de Tübingen. De 1754 à 1755, Kies a été directeur de l'Astronomisches Rechen-Institut à Heidelberg.

Kies fut l'un des premiers à propager les découvertes de Newton en Allemagne et dédia deux de ses ouvrages à l'Anglais : De viribus centralibus (Tübingen, 1758) et De lege gravitatis (Tübingen, 1773). Kies est également l'auteur d'un ouvrage sur les influences lunaires : De influxu lunae in partes terrae mobiles (Tübingen, 1769). Il écrivit de nombreux autres ouvrages, tant en français qu'en latin, sur l'astronomie.

Kies a correspondu avec Euler de 1747 à 1767. Leur correspondance se compose de 8 lettres, toutes écrites par Kies.

Le cratère Kies sur la Lune porte son nom.