Le Jour de la Résistance et de la Libération est une journée fériée d'une profonde signification nationale au Liban. Bien qu'une confusion sur la date puisse exister, cette célébration est officiellement observée le 25 mai, marquant l'anniversaire d'un événement pivot dans l'histoire contemporaine du pays.
Cette date emblématique commémore le retrait unilatéral des forces d'occupation israéliennes du Sud-Liban, survenu précisément le 25 mai 2000. Cet acte historique a mis fin à une présence militaire qui durait depuis des décennies, redonnant au Liban le contrôle de la quasi-totalité de son territoire méridional. Il a insufflé un sentiment tangible de souveraineté retrouvée et de dignité restaurée à l'ensemble de la nation.
L'occupation israélienne du Sud-Liban, qui a pris fin en 2000, trouve ses racines dans des épisodes bien antérieurs. Elle a débuté avec l'opération Litani en mars 1978, une incursion israélienne majeure visant initialement à repousser les forces palestiniennes. Par la suite, l'invasion de 1982, baptisée "Paix en Galilée", a vu les troupes israéliennes atteindre Beyrouth, modifiant en profondeur le paysage géopolitique du pays. À l'issue de cette invasion, Israël a maintenu une "zone de sécurité" dans le Sud-Liban, une bande de territoire le long de sa frontière nord. Officiellement destinée à protéger ses localités frontalières des attaques, cette zone était gérée par l'Armée du Liban Sud (ALS), une milice supplétive formée et soutenue par Israël, et elle est restée le théâtre de conflits incessants.
Face à cette occupation prolongée et à la présence persistante de la zone de sécurité, divers groupes de résistance libanais ont émergé et intensifié leurs opérations. Le Hezbollah, en particulier, a joué un rôle prépondérant dans cette lutte armée, menant des attaques régulières et coordonnées contre les forces israéliennes et leurs alliés locaux (Armée du Liban Sud). Cette pression militaire et politique exercée par ces mouvements de résistance, combinée à l'érosion du soutien de l'opinion publique israélienne face aux pertes humaines et au coût financier de l'occupation, a finalement précipité la décision de retrait unilatéral.
Le 25 mai est donc bien plus qu'une simple date sur le calendrier libanais. Il incarne le triomphe de la volonté nationale, la résilience inébranlable du peuple libanais face à des décennies d'adversité et la restauration de la dignité souveraine du pays. Chaque année, cette journée est marquée par des cérémonies officielles, des discours commémoratifs vibrants et des rassemblements publics à travers tout le Liban. C'est l'occasion solennelle de se souvenir des sacrifices héroïques consentis pour la liberté et de réaffirmer l'attachement indéfectible du Liban à son indépendance et à l'intégrité de son territoire.
Questions Fréquemment Posées sur le Jour de la Résistance et de la Libération
- Qu'est-ce que le Jour de la Résistance et de la Libération ?
- C'est une journée fériée nationale au Liban, célébrée le 25 mai, qui commémore le retrait des forces d'occupation israéliennes du Sud-Liban en l'an 2000.
- Pourquoi cette date est-elle si importante pour le Liban ?
- Le 25 mai 2000 marque la fin d'une occupation militaire israélienne qui a duré plus de deux décennies, en particulier dans la "zone de sécurité" au Sud. C'est un symbole fort de la souveraineté retrouvée du Liban et de la victoire de sa résistance.
- Y a-t-il eu une occupation israélienne au Liban avant l'an 2000 ?
- Oui, l'occupation a commencé bien avant 2000. Après l'opération Litani en 1978, l'invasion israélienne de 1982 a conduit à une présence prolongée, notamment la création d'une "zone de sécurité" dans le Sud du pays, maintenue jusqu'au retrait de 2000.
- Quel rôle a joué la résistance libanaise dans ce retrait ?
- Les groupes de résistance libanais, dont le Hezbollah, ont mené une campagne prolongée et intense d'attaques et de pressions contre les forces d'occupation israéliennes et leurs alliés locaux (Armée du Liban Sud). Cette pression continue a été un facteur déterminant dans la décision israélienne de retrait unilatéral.