Jean-Auguste-Dominique Ingres, peintre et illustrateur français (né en 1780)

Jean-Auguste-Dominique Ingres ( ANG-grə , français: [ʒɑ̃ oɡyst dɔminik ɛ̃ɡʁ] ; 29 août 1780 - 14 janvier 1867) était un peintre néoclassique français. Ingres était profondément influencé par les traditions artistiques passées et aspirait à devenir le gardien de l'orthodoxie académique contre le style romantique ascendant. S'il se considérait comme un peintre d'histoire dans la lignée de Nicolas Poussin et de Jacques-Louis David, ce sont ses portraits, peints et dessinés, qui sont reconnus comme son plus grand héritage. Ses distorsions expressives de la forme et de l'espace ont fait de lui un précurseur important de l'art moderne, influençant Picasso, Matisse et d'autres modernistes.

Issu d'une famille modeste à Montauban, il se rend à Paris pour étudier dans l'atelier de David. En 1802, il fait ses débuts au Salon et remporte le Prix de Rome pour son tableau Les Ambassadeurs d'Agamemnon sous la tente d'Achille. Au moment où il partit en 1806 pour sa résidence à Rome, son style - révélant son étude approfondie des maîtres italiens et flamands de la Renaissance - était pleinement développé et changerait peu pour le reste de sa vie. Tout en travaillant à Rome puis à Florence de 1806 à 1824, il envoie régulièrement des peintures au Salon de Paris, où elles sont critiquées par les critiques qui trouvent son style bizarre et archaïque. Il a reçu peu de commandes pendant cette période pour les peintures d'histoire qu'il aspirait à peindre, mais a pu subvenir à ses besoins et à ceux de sa femme en tant que portraitiste et dessinateur.

Il est finalement reconnu au Salon de 1824, lorsque sa peinture raphaelesque, Le vœu de Louis XIII, est acclamée, et Ingres est reconnu comme le chef de file de l'école néoclassique en France. Si les revenus des commandes de tableaux d'histoire lui permettent de peindre moins de portraits, son Portrait de Monsieur Bertin marque son prochain succès populaire en 1833. L'année suivante, son indignation face aux critiques acerbes de son ambitieuse composition Le Martyre de saint Symphorien le pousse à retour en Italie, où il assume la direction de l'Académie française de Rome en 1835. Il revient définitivement à Paris en 1841. Dans ses dernières années, il peint de nouvelles versions de plusieurs de ses compositions antérieures, une série de dessins pour vitraux, plusieurs portraits importants de femmes et Le Bain turc, la dernière de ses nombreuses peintures orientalistes de nu féminin, qu'il a achevée à l'âge de 83 ans.