Ignace Bourget, évêque canadien (décédé en 1885)

Ignace Bourget (30 octobre 1799 - 8 juin 1885) était un prêtre catholique canadien qui a occupé le titre d'évêque de Montréal de 1840 à 1876. Né à Lévis, Québec en 1799, Bourget est entré dans le clergé à un âge précoce, a entrepris plusieurs cours d'études religieuses et, en 1837, il fut nommé évêque coadjuteur du nouvel évêché de Montréal. À la mort de Jean-Jacques Lartigue en 1840, Bourget devient évêque de Montréal.

Au cours des années 1840, Bourget dirige l'expansion de l'Église catholique romaine au Québec. Il a encouragé l'immigration de sociétés missionnaires européennes, dont les Oblats de Marie Immaculée, les Jésuites, la Société du Sacré-Cœur et les Sœurs du Bon Pasteur. Il a également établi des communautés religieuses entièrement nouvelles, notamment les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie, les Sœurs de Sainte Anne, les Sœurs de la Providence et l'Institut des Sœurs de Misericordia. Il commanda la construction de la cathédrale Saint-Jacques, connue aujourd'hui sous le nom de cathédrale Marie-Reine-du-Monde, et joua un rôle clé dans l'établissement de l'Université Laval et de l'Hospice du Saint-Enfant-Jésus.

Bourget était un ultramontain féroce, soutenant l'autorité suprême du Pape en matière tant séculière que spirituelle. Il se heurte fréquemment aux autorités laïques canadiennes, notamment par ses attaques contre l'Institut canadien de Montréal anticlérical, sa défense de l'école paroissiale au Nouveau-Brunswick et son refus d'accorder une sépulture catholique à l'excommunié Joseph Guibord. En 1876, face à une enquête du Vatican sur son implication croissante dans la politique laïque, Bourget démissionne de son poste d'évêque de Montréal et se retire au Sault-au-Récollet, où il continue de jouer un rôle actif dans la vie de l'Église jusqu'à sa mort en 1885.