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Evénements du 26 juin dans l'histoire

Schisme (religion)
1409juin, 26

Schisme occidental : L'Église catholique romaine est entraînée dans un double schisme alors que Petros Philargos est couronné pape Alexandre V après le concile de Pise, rejoignant le pape Grégoire XII à Rome et le pape Benoît XII à Avignon.

Le Grand Schisme d'Occident : Une Crise Papale Sans Précédent

Le Grand Schisme d'Occident, connu également sous les noms de schisme papal, d'impasse du Vatican ou plus simplement de schisme de 1378 (en latin : Magnum schisma occidentale, Ecclesiae occidentalis schisma), représente l'une des périodes les plus tumultueuses de l'histoire de l'Église catholique romaine. S'étendant de 1378 à 1417, cette profonde division fut marquée par la présence simultanée de plusieurs prétendants au trône pontifical, chacun revendiquant la légitimité de sa succession à Saint Pierre, jetant ainsi une ombre de confusion et de doute sur la Chrétienté.

Les Racines du Conflit et la Papauté d'Avignon

Pour appréhender l'ampleur de cette crise, il est essentiel de se pencher sur les décennies précédant 1378. Depuis 1309, la papauté avait établi son siège à Avignon, en France, sous l'influence grandissante de la monarchie française. Cette période, souvent désignée comme la "Captivité de Babylone" des papes en référence à l'exil biblique du peuple juif, avait déjà ébranlé la crédibilité de l'Église et soulevé des questions sur l'indépendance du Saint-Siège face aux pouvoirs temporels. Le retour tant espéré du pape Grégoire XI à Rome en 1377, après près de soixante-dix ans d'absence, visait à restaurer la dignité et l'autorité universelle de la papauté. Ironiquement, c'est ce retour qui, suite à sa mort, allait précipiter l'Église dans une crise encore plus grave.

La Double Élection et la Division de l'Europe

À la mort de Grégoire XI en mars 1378, le conclave se réunit à Rome. Sous la pression intense du peuple romain, qui exigeait l'élection d'un pape italien pour assurer le maintien de la papauté dans la Ville Éternelle, les cardinaux élurent Urbain VI. Cependant, le caractère autoritaire et les tentatives de réforme hâtives d'Urbain VI aliénèrent rapidement une partie du Collège cardinalice, en particulier les cardinaux français. Invoquant des irrégularités dans l'élection – notamment la pression populaire – ces cardinaux se retirèrent et, quelques mois plus tard, en septembre 1378, procédèrent à l'élection d'un autre pape, Clément VII, qui établit sa cour à Avignon. C'est ainsi que l'Église catholique se retrouva avec deux papes rivaux, chacun excommuniant l'autre et revendiquant la pleine autorité spirituelle.

Cette scission fut loin d'être un simple conflit interne ecclésiastique. Elle se transforma rapidement en une crise géopolitique majeure, chaque État européen choisissant son allégeance en fonction de ses propres intérêts politiques et de ses alliances. La France et ses alliés traditionnels (Écosse, Castille, Aragon, Royaume de Naples) soutinrent la papauté d'Avignon, tandis que l'Angleterre, le Saint-Empire romain germanique, la majeure partie de l'Italie, la Flandre et la Hongrie se rangèrent du côté du pape romain. Le prestige de la fonction papale fut gravement endommagé, et les fidèles furent plongés dans une profonde angoisse spirituelle, ne sachant qui était le véritable vicaire du Christ et où résidait l'autorité légitime.

La Tentative de Résolution et le Concile de Pise

Face à cette impasse qui menaçait l'unité et la foi chrétienne, de nombreuses voix s'élevèrent pour exiger une solution. L'idée d'un concile général de l'Église, supérieur aux papes en cas de crise, commença à gagner du terrain. En 1409, un groupe de cardinaux des deux obédiences, lassés de la situation, convoqua le concile de Pise. L'objectif était de déclarer les deux papes régnants – Grégoire XII à Rome et Benoît XIII à Avignon – schismatiques et hérétiques pour avoir refusé de démissionner, afin d'en élire un nouveau qui serait universellement reconnu. Malheureusement, le concile de Pise ne fit qu'aggraver le schisme en élisant un troisième pape, Alexandre V (succédé par Jean XXIII), sans parvenir à détrôner les deux autres. L'Église se retrouva alors avec trois papes simultanés, une situation d'une complexité sans précédent.

La Résolution Définitive : Le Concile de Constance

La fin du Grand Schisme d'Occident ne fut atteinte qu'avec la convocation du concile de Constance, qui se déroula de 1414 à 1418. Ce concile œcuménique, le plus grand de l'époque, fut convoqué par le pape pisan Jean XXIII, sous la forte pression de l'empereur Sigismond, désireux de restaurer l'unité de la Chrétienté. Le concile adopta une approche résolue : il organisa l'abdication volontaire du pape romain Grégoire XII (reconnu par la suite comme le dernier pape légitime de Rome avant la réunification) et obtint la démission forcée de l'antipape pisan Jean XXIII. Quant à l'antipape d'Avignon, Benoît XIII, il refusa obstinément de se soumettre et fut finalement excommunié. Le 11 novembre 1417, l'unité fut restaurée avec l'élection de Martin V comme nouveau pape unique, mettant fin à quarante années de division ecclésiastique. Martin V établit définitivement son siège à Rome, marquant ainsi le début d'une nouvelle ère pour la papauté.

Comprendre le Concept de Schisme

Définition Générale

Un schisme (du grec ancien σχίσμα, signifiant "fente" ou "division") est fondamentalement une rupture ou une séparation au sein d'un groupe de personnes. Ce terme est le plus souvent appliqué à une division au sein d'une organisation, d'un mouvement ou, plus communément, d'une confession religieuse qui était auparavant unie. Les exemples les plus célèbres dans l'histoire chrétienne sont le Grand Schisme d'Orient (1054) et, bien sûr, le Grand Schisme d'Occident.

Cependant, le concept n'est pas limité au domaine religieux. On peut parler de schisme pour désigner une scission au sein d'une organisation non religieuse, d'un parti politique, ou même, dans un sens plus large et figuré, d'une rupture profonde entre individus, qu'il s'agisse de membres d'une famille, d'amis ou d'amoureux, lorsque cette division est durable et significative.

Le Schismatique : Acteur de la Division

Une personne qui provoque, incite ou participe à un schisme est appelée un schismatique. C'est un membre d'un groupe dissident qui se sépare du corps principal. L'adjectif "schismatique" est utilisé pour décrire tout ce qui se rapporte à un schisme, y compris les idées, les politiques ou les doctrines qui sont considérées comme conduisant ou favorisant une telle division.

Schisme versus Hérésie : Une Distinction Cruciale en Religion

Dans le discours religieux, il est impératif de distinguer un schisme d'une hérésie. Le schisme concerne principalement la division structurelle ou organisationnelle, touchant à des questions de juridiction, d'autorité pastorale et de communion ecclésiale. Il ne se rapporte pas intrinsèquement à des désaccords sur les croyances ou les dogmes fondamentaux. L'hérésie, en revanche, est une divergence par rapport aux doctrines, dogmes ou vérités établies d'une foi religieuse.

Toutefois, les deux concepts sont souvent entrelacés dans la pratique. Les schismes s'accompagnent fréquemment d'accusations mutuelles d'hérésie, chaque partie cherchant à légitimer sa propre position et à discréditer celle de l'adversaire. Dans l'enseignement catholique romain, chaque hérésie est considérée comme un schisme, car elle rompt l'unité de la foi et, par extension, la communion. Cependant, il peut exister des schismes sans que les parties impliquées soient coupables d'hérésie au sens strict. Le protestantisme libéral, quant à lui, a parfois adopté une position différente, valorisant la liberté de pensée même au prix de divergences doctrinales. L'érudit presbytérien James I. McCord, cité avec approbation par l'évêque épiscopalien de Virginie, Peter Lee, a illustré cette perspective avec un jeu de mots éclairant : "Si vous devez faire un choix entre l'hérésie et le schisme, choisissez toujours l'hérésie. En tant que schismatique, vous avez déchiré et divisé le corps du Christ. Choisissez l'hérésie à chaque fois." Il soulignait ainsi que l'hérésie (du grec ancien signifiant "choix") implique une divergence intellectuelle, tandis que le schisme représente une rupture de l'unité fondamentale du corps du Christ.

Foire Aux Questions (FAQ) sur le Schisme d'Occident et le Concept de Schisme

Qu'est-ce que le Grand Schisme d'Occident ?
Le Grand Schisme d'Occident fut une crise majeure au sein de l'Église catholique romaine, survenue entre 1378 et 1417, durant laquelle plusieurs prétendants rivaux revendiquèrent simultanément le titre de pape, résidant à Rome, Avignon, puis Pise.
Quelles furent les causes principales du Schisme d'Occident ?
Les causes principales incluent l'établissement de la papauté à Avignon (1309-1377), le retour à Rome du pape Grégoire XI, et la double élection de 1378 (Urbain VI à Rome et Clément VII à Avignon). Des facteurs politiques, les allégeances des monarchies européennes et des rivalités de personnalités au sein du Collège des cardinaux ont exacerbé la situation.
Combien de papes y avait-il durant le Schisme d'Occident ?
Au début, il y avait deux papes (un à Rome et un à Avignon). Après le Concile de Pise en 1409, qui tenta de résoudre le schisme en élisant un troisième pape, la situation fut aggravée, et il y eut simultanément trois papes ou antipapes.
Comment le Grand Schisme d'Occident a-t-il été résolu ?
Il a été résolu lors du Concile de Constance (1414-1418). Ce concile a obtenu l'abdication du pape romain Grégoire XII et de l'antipape pisan Jean XXIII, a excommunié l'antipape d'Avignon Benoît XIII, et a élu un nouveau pape unique, Martin V, qui régna depuis Rome.
Le Grand Schisme d'Occident est-il le même que le Grand Schisme de 1054 ?
Non, il s'agit de deux événements distincts. Le Grand Schisme d'Occident (1378-1417) concerne une division interne à l'Église catholique romaine. Le Grand Schisme de 1054, aussi appelé Schisme Est-Ouest, a séparé l'Église catholique romaine des Églises orthodoxes orientales.
Quelle est la différence entre un schisme et une hérésie ?
Un schisme est une division ou une rupture organisationnelle au sein d'une communauté religieuse, liée à des questions d'autorité ou de juridiction, plutôt qu'à des doctrines. Une hérésie, en revanche, est une divergence par rapport aux doctrines ou croyances établies d'une religion. Bien qu'ils soient distincts, les schismes peuvent souvent être accompagnés d'accusations mutuelles d'hérésie.

Références

  • Schisme occidental
  • une église catholique romaine
  • Schisme (religion)
  • Pape Alexandre V
  • Concile de Pise
  • Pape Grégoire XII
  • Pape Benoît XII
  • Avignon

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    Schisme occidental : L'Église catholique romaine est entraînée dans un double schisme alors que Petros Philargos est couronné pape Alexandre V après le concile de Pise, rejoignant le pape Grégoire XII à Rome et le pape Benoît XII à Avignon.

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